Agir avec les peuples oubliés ICRA International

Au sommaire du numéro 123 d’Ikewan, Le journal des Peuples Premiers, un thema sur le peuple Karenni, entre résistance et exil. 

Avec également des articles sur la reconnaissance des droits territoriaux des Ogiek au Kenya, le référendum australien sur la Déclaration d’Uluru, la campagne contre la déforestation dans les îles Mentawaï, la victoire des autochtones à la Cour suprême brésilienne, etc.

Restées pendant très longtemps isolées du reste du monde, de nombreuses ethnies d’agriculteurs peuplent les montagnes de l’est de l’actuel Myanmar. L’une des plus emblématiques, les Kayanes - qui fait partie du peuple Karenni -, est plus souvent connue sous l’appellation péjorative de “tribu des femmes girafes”. Depuis l’aube des temps, les femmes Kayanes nées pendant la pleine lune ont eu coutume d’enrouler une longue spirale de laiton autour de leur cou pour protéger l’âme collective de leur peuple. Mu Lawma est l’une d’elles. 

Le peuple birman a enduré des catastrophes naturelles dévastatrices et des décennies de régime militaire et de conflits ethniques. Depuis le coup d’état militaire de février 2021, mettant fin à une petite décennie d’ouverture démocratique, la situation en Birmanie s’est dramatiquement aggravée.

Moebu fait partie du KnMHC (Karenni Mobile Health Committee) depuis 2014. Elle intervient dans le domaine médical auprès des populations karennis victimes des exactions de la junte birmane.

Il y a 15 ans, les Ogieks, peuple autochtone de la forêt de Mau au Kenya, étaient expulsés de leurs terres ancestrales qui devaient être converties en cultures industrielles intensives.

ICRA, comme nombre d’associations de soutien aux peuples autochtones, avait mené campagne et une mission s’était rendue sur place pour soutenir les Ogieks.  

La Déclaration d’Uluru, élaborée et signée conjointement par 270 délégués des Peuples premiers d’Australie, 

est une demande formelle faite aux Australiens en 2017.

Elle fera l’objet d’un référendum soumis au peuple australien le 14 octobre prochain.

L’Indonésie a accordé à une entreprise un permis d’exploitation forestière de 20 706 hectares de forêts autochtones à Sipora, dans les îles Mentawaï. 

Cette déforestation exposerait la population locale aux inondations, aux pénuries d’eau et aux effets du changement climatique. 

ICRA soutien une pétition lancée par l’association Sauvons la Forêt afin de faire annuler ce permis.

À l’issue d’un procès entamé en 2021, le jugement que vient de rendre la Cour suprême brésilienne a renforcé les droits fonciers des autochtones, rejetant ainsi les positions défendues par le puissant lobby de l’agrobusiness et de l’opposition de droite. 

Avec ce nouveau texte, l’importation dans l’UE de cacao, de café, d’huile de palme, de soja, etc. sera interdite si ces produits sont issus de terres déboisées après décembre 2020. Les entreprises devront aussi s’assurer qu’ils ont été produits dans le respect des droits humains et des droits des populations autochtones.