Agir avec les peuples oubliés ICRA International

Au sommaire du numéro 118 d’Ikewan, Le journal des Peuples Premiers, un thema sur les premières nations des Etats-Unis avec notamment la participation du Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques, le CSIA-Nitassinan. Avec également des articles sur la difficile situation des Karen en Birmanie, les inégalités coloniales qui perdurent en Kanaky, etc.

Malgré les politiques d’extermination sans égales mises en œuvre par les colons Blancs pendant plusieurs siècles, les nations Amérindiennes, grâce à leur extraordinaire capacité de résistance, ont survécu à des siècles d’obscurité et d’atrocités. 

Aujourd’hui, elles continuent de lutter pour préserver leurs cultures, leurs croyances et leurs modes de vie.

Vivant en symbiose avec leur milieu naturel, les Amérindiens dépendaient des conditions climatiques et des ressources naturelles. Comme pour la plupart des peuples autochtones, pour les Amérindiens des États-Unis, la Terre est sacrée. Tout ce qui est dans la nature, êtres vivants ou non, participe au lien sacré de la vie. Les spécialistes distinguent plusieurs aires culturelles qui conditionnent en partie le mode de vie des populations.

Lors de son passage à Paris, le Chef Arvol Looking Horse, dix-neuvième gardien de la Pipe Sacrée de la Femme Bison Blanc des Lakota, guide spirituel sur la réserve de Standing Rock pendant la résistance contre l’oléoduc DAPL et Fondateur du World Peace and Prayer Day, s’est adressé à une assemblée de 150 personnes sur le thème “Restaurer le cercle sacré, guérir la Terre Mère, c’est se guérir soi-même”.

Le lundi 15 mars 2021, le sénat américain a nommé officiellement Debra Haaland à la tête du ministère de l’Intérieur. 

Cet évènement historique fait d’elle la première femme autochtone, et personne autochtone, à occuper un poste de secrétaire d’état (équivalent de ministre aux États-Unis).

Hartman Deetz, Mashpee Wampanoag, était l’un des invités Autochtones du CSIA-Nitassinan, le 12 octobre 2019. Il est actif dans des mouvements écologistes et Autochtones depuis plus de 20 ans. Il s’inspire principalement de sa spiritualité et de ses traditions Autochtones, fondées sur l’idée que la Terre est un être vivant et qu’il ne faut jamais l’oublier. 

Il était présent à Standing Rock, Dakota du Nord, et dans le Bayou Indien, en Louisiane, pour participer à la lutte contre des projets d’oléoducs qui menacent le Fleuve Mississippi. Il participe toujours à la lutte pour que l’Epée soit retirée du drapeau du Massachusetts et à une campagne demandant que la Loi sur la Réserve Mashpee soit réellement appliquée. Hartman est aussi artiste et créateur de bijoux. 

A Paris, il a raconté l’histoire dramatique de ce que les Blancs des États-Unis célèbrent en novembre chaque année sous le nom de “Thanksgiving”.

Dès le début de la crise sanitaire au printemps 2020, les nations Dineh et Hopi sont les plus durement touchées des États-Unis. 

Le gouvernement Navajo tarde à distribuer efficacement les quelques millions d’aide reçue du gouvernement fédéral, et des milliers de personnes fragilisées par l’isolement, l’absence de ressources en eau et une santé dégradée par la pollution extrême ne peuvent compter que sur le soutien des bénévoles. 

Alors que l’armée birmane continue de bombarder les villageois Karen sur l’ensemble du territoire karen, plusieurs milliers de personnes ont été contraintes de quitter leurs maisons, certaines d’entre elles ont tenté de traverser la frontière pour se mettre en sécurité en Thaïlande.

ICRA a envoyé une aide d’urgence pour soutenir ces nouveaux déplacés qui traversent la frontière en ce moment, et surtout les déplacés qui ne peuvent pas se rendre en Thaïlande et doivent rester cachés dans les forêts de l’État Karen à l’écart des villages. 

Le troisième référendum sur l’indépendance de la Kanaky - Nouvelle-Calédonie a abouti à une nouvelle victoire du non, dans un scrutin boycotté par les indépendantistes. Dans la vie de tous les jours, les discriminations à l’encontre des Kanak persistent.