Agir avec les peuples oubliés ICRA International

Au sommaire du numéro 117 d’Ikewan, Le journal des Peuples Premiers, un thema sur les Edê du Viêt-nam avec des textes de Françoise Demeure, qui a vécu 20 ans auprès de ce fier peuple montagnard du centre du Viêt-nam, et qui vient de nous quitter. Avec également des articles sur la crise écologique et la pandémie en Amazonie équatorienne, la Marche autochtone en Bolivie, la découverte d’un charnier d’enfants autochtones au Canada, etc.

Ces pages ne sont pas une étude exhaustive de la culture des ethnies montagnardes du centre du Viêt-nam : d’autres l’ont fait avec une compétence reconnue, notamment Georges Condominas et Jacques Dournes.

Elles sont simplement une dette de reconnaissance : leur but est de dévoiler avec respect quelques-uns des joyaux de cette culture trop méconnue, et le génie avec lequel elle les révèle, les exprime et les transmet.

Les Edê font aujourd’hui face à une politique de vietnamisation intensive de la part des autorités entraînant de grands boulversements dans la vie des communautés.  

Malgré cela, les Edê restent fiers de leur culture et désirent perpétuer leur héritage à travers notamment leurs traditions orales fondatrices.

Au Viêt-nam, les langues originelles, notamment le êdê, disparaissent peu à peu au profit du vietnamien, et le patrimoine culturel contenu dans la tradition orale n’est plus perpétué ni transmis aux jeunes générations.

La rupture de trois conduites de pétrole et la pollution des fleuves Napo et Coca, au nord-est de la forêt tropicale équatorienne, qui s’en est suivie a provoqué une catastrophe humanitaire et écologique que les autorités rechignent à prendre en charge. 

Les communautés autochtones, par ailleurs gravement affectées par la pandémie, exigent une réponse.

 

La XIème marche autochtone a fait son entrée dans la ville de Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, le jeudi 30 septembre. Plus de 500 représentants des peuples autochtones ont effectué les dernières foulées d’une marche qui aura duré plus d’un mois et couvert 550 kilomètres. 

Un épisode macabre de l’histoire canadienne a fait les manchettes de la presse canadienne en juin dernier après qu’un géoradar, aussi appelé radar à pénétration de sols, a localisé les restes de 215 enfants des Premières Nations dans une fosse commune non répertoriée, située sur le terrain de l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops.