Les pays réunis à la COP16 biodiversité à Cali en Colombie ont adopté en plénière la création d'un groupe permanent destiné à assurer la représentation des peuples autochtones au sein de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB).
Pour Camila Romero, une représentante du peuple Quechua, “c’est un moment sans précédent dans l'histoire des accords multilatéraux sur l'environnement”. Les 196 pays membres de la CDB ont ainsi reconnu le besoin constant de la participation pleine et effective des peuples autochtones, leurs connaissances et innovations, leurs technologies et de leurs rapports harmonieux avec la nature.
Cette prise en compte des peuples autochtones était une volonté affirmée de la présidence de la Colombie. Les peuples autochtones sont “les gardiens de la nature, en première ligne de la crise de la biodiversité et leur inclusion peut générer un dialogue plus équitable sur le sujet”, a déclaré la présidente de la COP16, Susana Muhamad, ministre colombienne de l'Environnement.
La Russie et l'Indonésie avaient dans un premier temps bloqué l'adoption de ce texte très attendu au terme du sommet, qui se tient dans l'un des neufs pays qui couvrent l'Amazonie.
Le 26 octobre, des peuples du Brésil, de Colombie, du Pérou, de Bolivie, d'Équateur, du Venezuela, du Guyana, de Guyane française et du Suriname ont lancé à Cali le “G9 de l'Amazonie autochtone”, “afin d'avoir une voix unifiée pour influencer les décisions mondiales”.