Il y a trois ans, au Brésil, la rupture du barrage de déchets miniers de Mariana, propriété de Samarco (consortium de multinationales composé du géant minier brésilien Vale et de la compagnie anglo-australienne BHP Billiton), a entrainé le déversement de dizaines de millions de mètres cubes de boues polluées dans le fleuve Rio Doce. Après une course de 680km dans les eaux du fleuve, les boues toxiques ont finalement atteint l’Océan Atlantique quelques jours plus tard.
Bilan : 19 morts, plusieurs dizaines de villages impactés, des centaines de milliers de personnes privées d'eau et exposées à d’importants risques sanitaires et en tout près de 4 millions de personnes affectées, sans compter les préjudices majeurs causés à l’environnement.
Contrairement aux affirmations de Samarco, cette pollution majeure n’est pas le fruit d’un banal accident mais bien le résultat des choix irresponsables opérés par l’entreprise. Parfaitement consciente des dangers que sa négligence faisait courir aux populations concernées, Samarco n’a pas hésité à poursuivre ses activités minières.
Le peuple autochtone Krenak, vivant sur les berges du fleuve à 300 km du barrage de déchets miniers, fait partie des populations les plus touchées par le crime. 3 ans après la rupture, les plaies ouvertes par les boues toxiques sont toujours à vif pour ce peuple au mode de vie et à la culture profondément connectés au fleuve. « Le Rio Doce a été tué, notre culture a été tuée » déplore Daniel Krenak, chef du village Borum Krenak.
Cela fait 3 ans que les Krenak se mobilisent contre les responsables de ce crime sans précédent dans l’histoire du peuple. C’est pourquoi France Libertés se joint aujourd’hui à la résistance Krenak pour dénoncer la violation de leurs droits ainsi que la mise en péril de leur mode de vie et identité, en appelant à la solidarité internationale pour que justice soit enfin faite !