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Les wet’suwet’ens et leurs terres en danger

Des défenseur·e·s des terres wet’suwet’ens au Canada risquent d’être victimes de graves violations des droits humains alors que la construction d’un gazoduc doit commencer à la fin du mois d’août 2022. Des chefs héréditaires s’opposent à la construction d’un pipeline de gaz naturel liquéfié et n’ont pas donné leur approbation à ce projet. 

Les Wet’suwet’ens et d’autres défenseur·e·s de ce territoire ont déjà subi trois raids effectués par des policiers lourdement armés, et 19 personnes sont actuellement poursuivies pour outrage de nature criminelle, après avoir défié l’injonction d’un tribunal autorisant la police à faire évacuer les personnes occupant des chantiers autorisés. Des membres de la nation wet’suwet’en signalent des visites quotidiennes, des manoeuvres de harcèlement et des actes d’intimidation de la part de policiers canadiens et d’employés de la société de sécurité privée de l’entreprise.

Les interventions des forces de l’ordre s’appuient sur une injonction obtenue en 2020 par l’entreprise CGL auprès de la Cour suprême de Colombie-Britannique. Elle permet à CGL de poursuivre la construction de son gazoduc en territoire Wet’suwet’en, malgré l’opposition ferme des chefs héréditaires de la nation, qui n’ont pas été consultés.

Mais la Cour suprême du Canada a reconnu en 1997 que la nation Wet’suwet’en détenait bel et bien un titre exclusif sur son territoire, qui n’a jamais été cédé et où la loi ancestrale s’applique toujours. Ce territoire est situé dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique et s’étend sur 22 000 km2. Il serait traversé d’est en ouest par le gazoduc de CGL.

Début 2020, les chefs héréditaires Wet’suwet’en avaient remis un premier ordre d’évacuation à CGL. La police était déjà intervenue à ce moment pour contrer la résistance autochtone. Cela avait donné lieu à une vague de solidarité à travers le pays, menant au blocage durable de nombreuses voies ferrées.

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